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La veillée de Noël à Sainte-Bernadette

par Marie-Bénédicte Mantel

Jetons un regard, une oreille, un œil sur la nuit de Noël à Sainte Bernadette.

Noël, Noël, tant attendu, tant préparé est déjà passé... mais le souvenir est présent et la mémoire va le fait perdurer et transmettre. La nuit de Noël à Ste Bernadette, particulièrement la veillée, a été préparée par l'équipe d'accueil et des membres des équipes liturgiques de ce clocher, ainsi que l'équipe des sacristines avec bien évidemment le soutien et la participation de nos prêtres les abbés Décha et Dantiacq.

 

Une veillée ?

C'est préparer son esprit et son cœur à entendre la Bonne Nouvelle de la venue de Jésus dans notre humanité avant de le célébrer à la messe. Alors un conte de Noël s'adressant à tous les âges est retenu pour ce temps ; il est entrecoupé de chants et de gestes symboliques.

Le dimanche matin après la messe du 4ème dimanche de l'Avent tout en préparant l'autel et le fleurissement pour la Nativité, nous étions circonspects. Une messe le matin et une veillée qui commence en fin d'une après-midi radieuse, plusieurs messes de Noël dans des créneaux horaires très proches... L'église sera-t-elle assez sombre pour signifier les ténèbres ... Y aura-t-il du monde ? Trouverons-nous à temps des enfants et des jeunes, prêts à participer pour porter les bergers vers la crèche ?

 

Et bien le rendez-vous de Noël a été honoré par les paroissiens habituels et beaucoup de familles avec des petits enfants, des bébés, et des jeunes. L'église était comble. Oui, ils ont répondu à l'invitation de notre Seigneur !

 

 

Rechercher des jeunes pour certains gestes a été un moment de rencontre et d'échanges brefs mais chaleureux et joyeux, fervents et engagés pour que la fête soit belle et priante. Une petite fille voulait tellement porter Jésus dans la mangeoire alors qu'il était confié à son grand frère ! Elle les a accompagnés avec un lumignon rouge ; la jeune femme qui portait un berger est venue à la sortie dire sa joie, une maman avec trois petits dont un nouveau-né a dit que le conte était beau et bien rythmé car ses enfants ont suivi... Elle a aimé les méditations proposées ; un jeune en venant dire au revoir a rappelé qu'il avait été un berger ; les images pour porter de la Bonne nouvelle ont circulé de rangs en rangs... et le temps imparti a été respecté !

 

 

 

Pour la veillée, c'est Maïté nouvelle paroissienne dans l'équipe d'accueil qui a animé. 

Elle a été touchée par la grande participation de l'assemblée. Marie-Agnès a repris ensuite l'animation de la messe et Olivier l'organiste a continué à accompagner joyeusement cette célébration noctune.

 

A la fin de la célébration , entre le verre de jus de pomme et les chocolats , nouveau moment festif et d'échanges, les gens ont exprimé leur joie d'avoir participé à cette messe de Noël et Pierre est allé faire carillonner les cloches !

 

 

Au fait, que disait le conte ?

Un jeune berger Samuel, encore enfant, part seul dans la nuit à la recherche de son agneau préféré alors que les bergers plus âgés courent à Bethléem découvrir un nouveau-né dans une mangeoire et lui confient leur troupeau !

Bien sûr Samuel est triste de ne pas retrouver son petit Noireau mais surtout il ne doit perdre aucun des moutons confiés ! Ça nous rappelle quelque chose...

Samuel se déplace de lieu en lieu et à chaque fois, fait une rencontre avec une personne marginale ou en souffrance et il a toujours un geste généreux, une parole bienveillante... Ça nous rappelle encore quelque chose...

Ce long cheminement le conduit vers le Seigneur. Son mouton est déjà arrivé ayant sans doute suivi son maître, un berger plus ancien.

 

Nous avons construit la veillée en nous inspirant du commentaire de la nuit de Noël de « Prions en Eglise ». Ce commentaire nous a touché car rejoignant la démarche synodale de l'Eglise et celle de « l'année de l'Appel et de la Foi. »

Les bergers du 3ème millénaire ont-ils confiance en la Parole (de l'ange) et iront-ils annoncer ce qu'ils ont découvert ?

Prendront-ils le risque de Dieu ?

 

C'est sur ce questionnement que la veillée s'est conclue :

 

 « Accordons nos cœurs à ceux des bergers !

Comme eux, laissons-nous déranger !

Ils sont les premiers à avoir reçu la Bonne Nouvelle du salut

pour la porter au peuple qui marche dans les ténèbres.

Ils sont les premiers témoins et missionnaires.

Comme eux, osons aller annoncer la venue du Seigneur, Dieu d'amour,

tels que nous sommes, humblement.

Répondons à cet appel en nous disposant à

cette rencontre extraordinaire dans

l'ordinaire de nos vies. »