La nuit de la Nativité a commencé à 17h à Sainte-Bernadette et nous avons accueilli une foule de personnes heureuses de venir fêter Noël en famille.
La veillée s'est déroulée autour d'un conte : écrit par le pasteur protestant Ruben Saillens pour ses paroissiens et repris par l'écrivain Tolstoï, orthodoxe très engagé, nous l'avons adapté et
appelé "les rencontres inattendues du père Martin".
Martin désire rencontrer Jésus, il l'attend car il doit venir à Noël... mais comment le reconnaître ?
Le premier tableau est l'accueil du balayeur qui a froid auquel Martin offre un café chaud, le deuxième l'accueil d'une femme et Martin offre des bottines à son enfant enfin le troisième, l'accueil d'une femme qui semble perdue et ne parle pas la langue de Martin ! Il lui offre un châle pour la réchauffer.
Entre chaque tableau nous avons chanté "qui vient à notre porte frapper en pleine nuit ?"
Puis Martin reprenant la lecture de sa Bible comprend soudainement l'évangile de Matthieu « toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces petits c'est à moi que vous l'avez fait. »
La veillée a été close par le chant "Il vient messager de Paix...".
Après la lecture de l'Évangile, l'abbé Gad a déposé Jésus dans la mangeoire de la crèche accompagné des enfants venus de toute l'assemblée.
Chacun a apporté et collé sur l'autel une étoile portant un mot de lumière : sourire, écouter, pardonner, partager, consoler... ou déposé près de la crèche un lumignon.
Quelle joie pour notre église de voir cette quarantaine d'enfants avancer calmement vers l'autel pour y déposer son offrande.
La douzaine de paroissiens engagés comme sacristines ou accueil et liturgie, a vécu des moments forts d'échange de leur foi et de service dans l'humour et la joie pour offrir ce temps de partage et de réflexion voire méditation à une assemblée en partie inconnue mais si fraternelle.
À la fin de la messe et à la lueur des bougies, autour d'une boisson ou de friandises, nous avons reçu quelques confidences émouvantes.
Oui en cette nuit de fête pour les anciens, l'église était pleine comme aux heures des années 60 ; bancs ajoutés au premier rang pour les enfants, chaises pliantes supplémentaires près des confessionnaux, tapis du coin éveil à la foi très investi par les petits, poussettes dans les bas-côtés.
Décidément me revient ce couplet du chant de la veillée "Il vient et il est là, déjà il apparaît, ne le voyez-vous pas".